Loi AGEC : le secteur CHR change ses habitudes

La loi Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire (AGEC) constitue une avancée majeure dans la lutte contre le changement climatique et pour la préservation de l’environnement en France. Promulguée en janvier 2020, elle vise à transformer l’économie linéaire (consommer, produire, jeter) en économie circulaire. A ce jour, une grande partie des décrets de cette loi ont été appliquées, notamment sur le secteur de l’emballage et sur le secteur CHR. On vous en dit plus !

La loi AGEC, c’est quoi ?

La loi AGEC vise à restreindre la quantité de déchets produite et à protéger les ressources naturelles, la biodiversité et le climat.

Des mesures anti-gaspillage…

Afin de parvenir à cet objectif de réduction des déchets, la loi AGEC cherche à modifier à la fois les habitudes de consommation et les méthodes de production en se concentrant sur cinq axes principaux :

  1. La sortie du plastique jetable
  2. L’information accrue des consommateurs
  3. La lutte contre le gaspillage et la mise en avant du réemploi solidaire
  4. La lutte contre l’obsolescence programmée
  5. Une meilleure gestion de la production

Chaque axe est déployé en diverses mesures concrètes, qui créé une feuille de route pour chaque partie prenante.

Plage jonchée de déchets plastique

…accompagnées d’actions pour réduire les déchets plastique

Les mesures de la loi AGEC ont notamment différents objectifs à court terme en ligne de mire :

  • Le premier est de réduire de 20% les emballages plastiques à usage unique d’ici la fin de l’année 2025. Au moins la moitié de cette réduction devra être réalisée en favorisant le réemploi et la réutilisation des emballages.
  • Le second est de s’orienter vers une réduction de 100% des emballages plastique à usage unique considérés comme « inutiles », tels que les blisters plastiques utilisés autour des piles et des ampoules, d’ici fin 2025.
  • Le troisième est de tendre vers un taux de recyclage de 100% des emballages plastiques à usage unique d’ici le 1er janvier 2025. Pour y parvenir, il est également prévu que les emballages en plastique à usage unique mis sur le marché soient recyclables, n’interfèrent pas avec les processus de tri et de recyclage, et ne contiennent aucune substance ou élément susceptible de limiter l’utilisation des matériaux recyclés.

 

Ces mesures concernent différents secteurs, dont celui de l’emballage et le secteur CHR, qui représentent une part importante de la pollution plastique. Les emballages représentent par exemple 39,4% de la consommation de plastique en Europe*.

La sortie du plastique dans le secteur CHR

En janvier 2023, l’une de mesures phares de la loi AGEC a été appliquée : l’interdiction d’utiliser de la vaisselle à usage unique dans tous les établissements de restauration rapide pour la consommation sur place. Si elle a bouleversé les habitudes des consommateurs et des commerces, et beaucoup fait parler à son application début 2023, chacun a rapidement pris le pli.

Une avancée majeure en France

La France se positionne en tant que premier pays européen à interdire l’utilisation de la vaisselle jetable dans les établissements de restauration rapide. Cette décision permettrait d’éviter la production de 180 000 tonnes de déchets par an selon le Ministère de la transition écologique. Le pays prévoit de mettre fin aux emballages plastiques non recyclables en 2025.

La promotion de l’économie circulaire

Pour atteindre ses objectifs de réduction des déchets, la France souhaite favoriser une économie circulaire en encourageant le réemploi ainsi que la réutilisation des emballages.

La solution du système de consigne

Pour remplacer les contenants à usage unique, la mise en place de systèmes de consigne pour la vaisselle réutilisable, comme les gobelets, apparait comme une solution efficace et écologique. Ce système encourage les consommateurs à adopter la vaisselle réutilisable en rendant son utilisation pratique et économiquement avantageuse. Les clients peuvent choisir de rendre les produits réutilisables directement après utilisation, ou les garder pour une utilisation ultérieure. Cela permet de réduire drastiquement la production de déchets par les différents commerces, comme les fast-foods ou les coffee shops.  

Billie Cup et son cercle vertueux

Billie Cup s’engage dans ce modèle et mobilise les commerçants en développant une communauté éco-responsable. Chaque partenaire de la communauté a la volonté de faire évoluer son mode de consommation dans le but de réduire la production de déchets. Un objectif d’autant plus important quand on sait que la majorité des emballages jetables consommés hors domicile ne sont pas recyclés.

Ce mode de consommation, déjà très développé aux Pays-Bas ainsi qu’en Belgique, tend aujourd’hui à s’exporter en France. Les tasses réemployables Billie Cup permettent d’aider les commerces à réduire leur impact environnemental, mais aussi d’informer aux mieux les consommateurs sur les habitudes à adopter pour que chacun joue son rôle dans la réduction des déchets.

*Article Oceaneye : 

Consommation de plastique